La fille aux cheveux rouges
Texte de Leïlou Sebire, mis en chanson par Alain BuissonCheveux rouges et tâches de rousseur
Tous les jours harcelées, gardant ça dans son cœur
Elle se cache dans la cour pour secrètement pleurer
Toujours dans sa bulle loin de tous
Elle reste apeurée
Cheveux oranges, violets, bleus, de toutes les couleurs
Nous sommes tous pareils et différents à la fois
Pleurer sur son sort ou cracher sur celui des autres ne résout rien
Mais s'entraider peut tout changer
Bien enrobé et Togolais
Dès qu'il mange, quoi qu'il mange, son surnom c'est « Bouboule »
Un seul ami, mini bande certes mais c'est un vrai
Toujours refermé sur lui-même
Il reste en retrait
Gros, gringalets, grand, petit gras, de toutes les formes
Nous sommes tous pareils et différents à la fois
Pleurer sur son sort ou cracher sur celui des autres ne résout rien
Mais s'entraider peut tout changer
Peau mate, cheveux cachés, timide
Beaucoup d'amies autour, très peu le sont vraiment
Sa gentillesse, sa naïveté lui jouent des tours
Elle garde tout enfoui au fond d'elle
N'en parle qu'à sa mère
Timide, déterminé, impulsive, sage, bavarde
Nous sommes tous pareils et différents à la fois
Pleurer sur son sort ou cracher sur celui des autres ne résout rien
Mais s'entraider peut tout changer
Pleurer sur son sort ou cracher sur celui des autres ne résout rien
Mais s'entraider peut tout changer
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Moi patron,
Texte de Charisse Ngoumbi
Moi patron,
Texte de Charisse Ngoumbi
Moi patron, c'est moi qui choisit
Monsieur « S » malgré vos diplômes, Madame « X » répond plus au type de profil que nous recherchons, elle est blanche
Moi patron, c'est moi qui choisit
Mme « V », je suis dans l'obligation de vous virer car votre peau est de plus en plus ridée.
Nous avons besoin de jeunes pour représenter notre société
Moi patron, c'est moi qui choisit
Monsieur « Q », nous ne pouvons donner suite à votre demande d'emploi car vous êtes «Cul de jatte» et dans notre entreprise, comme partout, nous courrons beaucoup
Moi patron, c'est moi qui choisit
Vous avez vu ou vous habitez, « banlieue 15 », non mais oh, quel culot !
Et ce nom, c'est quoi ce nom imprononçable ? Rabarivanymatsi » DEHORS !
Moi patron, c'est moi qui choisit
Mr « P », je suis au regret de vous dire que jamais une tapette ne fera partie de mon équipe, allez donc voir Monsieur « D » vous ferez la paire !
Moi patron, c'est moi qui choisit
Melle « G », vous êtes grosse ou enceinte ?
Enceinte, eh bien profitez bien de votre cdd car votre temps est compté
Moi patron, c'est moi qui choisit / Moi patron, c'est moi qui choisit /Moi patron, c'est moi qui choisit
Vous avez vu ou vous habitez, « banlieue 15 », non mais oh, quel culot !
Et ce nom, c'est quoi ce nom imprononçable ? Rabarivanymatsi » DEHORS !
Moi patron, c'est moi qui choisit
Mr « P », je suis au regret de vous dire que jamais une tapette ne fera partie de mon équipe, allez donc voir Monsieur « D » vous ferez la paire !
Moi patron, c'est moi qui choisit
Melle « G », vous êtes grosse ou enceinte ?
Enceinte, eh bien profitez bien de votre cdd car votre temps est compté
Moi patron, c'est moi qui choisit / Moi patron, c'est moi qui choisit /Moi patron, c'est moi qui choisit
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QUAND T'ES CI T'ES ÇA
Texte de Hind Faiz, mis en chanson par Alain Buisson
Quand t'es gros, t'es qu'un ballon
Quand t'es maigre, t'es un cure-dent
Quand t'es roux t'es un Larousse
Quand t'es noir t'es noir
Quand t'es blanc t'es français
Quand t'es petit t'es un nain
Quand t'es grand t'es une perche
Quand t'es moche t'es cloche
Quand t'es beau tu te la pètes
Quand t'es trop belle t'es une gazelle
Quand t'es intelligent t'es intello
Quand t'es blonde t'es conne
Quand t'es bien habillé, t'es riche
Quand t'es riche t'es radin
Quand t'as des lunettes t'es bigleux
Quand t'es propre t'es maniaque
Quand t'es avec un mec t'es une tehoin
Quand t'es religieux t'es raciste
Quand t'es musulman t'es djihadiste
Quand t'es catho t'es facho
Quand t'es vexé t'es victime
Quand t'es seul t'es bizarre
Quand t'es vieux tu pues
Quand t'es jeune t'es pas fini
Quand t'es juif t'es un bâtard
Quand t'es pas drôle t'es relou
Quand t'es pauvre c'est de ta faute
Quand t'as pas de bras pas de chocolat
Quand t'as pas de jambes tant pis pour toi
Quand t'es gitan t'es un voleur
Quand t'es une femme t'es moins qu'un homme
Quand t'es homo t'es pas un vrai
Quand t'es banlieusard t'es un zonard
Quand t'es à la campagne t'es un plouque
La discrimination te discriminera
et à ce moment là c'est moi qui rira de toi
Quand t'es gros, t'es qu'un ballon
Quand t'es maigre, t'es un cure-dent
Quand t'es roux t'es un Larousse
Quand t'es noir t'es noir
Quand t'es blanc t'es français
Quand t'es petit t'es un nain
Quand t'es grand t'es une perche
Quand t'es moche t'es cloche
Quand t'es beau tu te la pètes
Quand t'es trop belle t'es une gazelle
Quand t'es intelligent t'es intello
Quand t'es blonde t'es conne
Quand t'es bien habillé, t'es riche
Quand t'es riche t'es radin
Quand t'as des lunettes t'es bigleux
Quand t'es propre t'es maniaque
Quand t'es avec un mec t'es une tehoin
Quand t'es religieux t'es raciste
Quand t'es musulman t'es djihadiste
Quand t'es catho t'es facho
Quand t'es vexé t'es victime
Quand t'es seul t'es bizarre
Quand t'es vieux tu pues
Quand t'es jeune t'es pas fini
Quand t'es juif t'es un bâtard
Quand t'es pas drôle t'es relou
Quand t'es pauvre c'est de ta faute
Quand t'as pas de bras pas de chocolat
Quand t'as pas de jambes tant pis pour toi
Quand t'es gitan t'es un voleur
Quand t'es une femme t'es moins qu'un homme
Quand t'es homo t'es pas un vrai
Quand t'es banlieusard t'es un zonard
Quand t'es à la campagne t'es un plouque
La discrimination te discriminera
et à ce moment là c'est moi qui rira de toi
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ALBERT
Texte de Hind Faiz, interprété par Benjamin Guittet
Mon père, mon propre père!
Il ne veut pas me laisser faire le métier de mes rêves
Il sait très bien à quel point j'aime la cuisine
Mon père, mon propre père, comment c'est possible de renier son fils, son propre fils, son fils unique?
« La cuisine c'est pour les filles » qu'il dit, mais pour manger mes plats, ça ne le dérange pas!
Ce n'est pas seulement un métier, c’est ma passion !!
Mais lui, ça, ça le dépasse, tout ce qu'il veut c’est que je garde l'entreprise familiale, putain d'entreprise familiale, putain de famille bancale ! Tu sais quoi papa ? ton garage pourri, tu vas pouvoir le revendre, parce que ton fils, ton propre fils, ton fils unique, il va s'en aller pour ne pas revenir.Il ne me comprend pas, et moi non plus je ne le comprends pas
(il monte sur un tabouret pour attacher une corde à une poutre)
Peut-être qu'il a raison, peut-être que tout le quartier a raison, peut-être que je suis gay, (il se passe la corde autour du cou) mais ça, personne ne le saura jamais...
Mon père, mon propre père!
Il ne veut pas me laisser faire le métier de mes rêves
Il sait très bien à quel point j'aime la cuisine
Mon père, mon propre père, comment c'est possible de renier son fils, son propre fils, son fils unique?
« La cuisine c'est pour les filles » qu'il dit, mais pour manger mes plats, ça ne le dérange pas!
Ce n'est pas seulement un métier, c’est ma passion !!
Mais lui, ça, ça le dépasse, tout ce qu'il veut c’est que je garde l'entreprise familiale, putain d'entreprise familiale, putain de famille bancale ! Tu sais quoi papa ? ton garage pourri, tu vas pouvoir le revendre, parce que ton fils, ton propre fils, ton fils unique, il va s'en aller pour ne pas revenir.Il ne me comprend pas, et moi non plus je ne le comprends pas
(il monte sur un tabouret pour attacher une corde à une poutre)
Peut-être qu'il a raison, peut-être que tout le quartier a raison, peut-être que je suis gay, (il se passe la corde autour du cou) mais ça, personne ne le saura jamais...
NOIR
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Margaret (Anaëlle), Youcef ( Ludovic), Cloé (Hind), Cyrana> Cyrano au féminin (Leïlou)
(Margaret et Youcef entrent)
YOUCEF: YES ! Le banc est libre ! Viens on va s'asseoir (ils s'asseyent)
(à Margaret): ça va pas ?
MARGARET: Non, pas trop
YOUCEF: C'est à cause de Cloé encore ?
MARGARET: Ouais
YOUCEF: Mais pourquoi elle te tape comme ça ?
MARGARET: Je sais pas, dès qu'elle me voit faut qu'elle me tape, ou qu'elle me fasse du mal !
YOUCEF: Mais faut que t'arrive à te défendre !
MARGARET: T'es marrant toi, t'as vu sa taille ?
YOUCEF: Justement elle en profite ! ...
… J'ai une idée, pourquoi on demanderait pas à ma sœur un petit coup de pouce
YOUCEF: Demandons lui on verra bien, viens....
(Ils sortent)
(Cloé entre, elle trouve une poupée par terre.)
CLOÉ: Oh c'est quoi ça? (ramasse la poupée)
Ah mais ça ressemble à Margaret! Les cheveux pisseux, Mal habillée, ça pue comme elle quoi ! MDR, Obligé je vais lui montrer !hahaha
(Elle sort. Margaret et Youcef reviennent, ils s'assurent que la voie est libre et entrent )
CYRANA: Bon, faîtes comme si de rien n’était, moi je me planque et j'interviendrai quand il faudra
YOUCEF: Ok
MARGARET: Je vais essayer
(Cloé arrive avec la poupée)
CLOÉ: Ah! Margaret! Regarde j'ai trouvé quoi! (lui montrant la poupée), elle est aussi moche que toi, et elle pue, comme toi. Regarde vous avez les mêmes cheveux et les mêmes vêtements moches! Qui se ressemble s'assemble, tiens ! (lui jette la poupée dans la figure)
YOUCEF: Elle au moins elle est intelligente pas comme toi!
CLOÉ:: Mais il veut quoi le nabot? Toi aussi tu es moche et beurk, tu pues! Et va t'en (le menaçant) mais va t'en je te dis! Allez les bouffons
(Cyrana, la sœur de Youssef, entre):
Les bouffons, au temps des rois, étaient ceux qui les faisaient rire, en cela tu n'es même pas une bouffonne, tu n'es pas drôle!
CLOÉ: Ah ouais on est au temps des rois ? et il est ou ton roi ?
CYRANA: Ça dépend le roi des quois ? En un sens ça pourrait être toi
CLOÉ: Tu me casses la tête là avec tes histoires de roi !
CYRANA: « Silence !
CLOÉ: Tu t'es cru au château de Versailles !
CYRANA: « Je vous ordonne de vous taire !
Mes mains vont frapper trois claques !
Vous vous éclipserez à la troisième.
(frappant dans ses mains): Une! »
CLOÉ: N'importe quoi..!
CYRANA: Deux !
YOUCEF:(à Cloé): Je suis sur que tu devrais...
CYRANA: Trois !
(à Cloé): Tournez les talons maintenant.
CLOÉ: J'ai pas de talons!
CYRANA: Tournez! Ou dites moi pourquoi vous maltraitez Margaret ?
CLOÉ: Votre grâce se trompe...
CYRANA: Elle vous dégoûte ? Malsaine vous semble sa couleur? Sa forme, obscène ?
CLOÉ: Mais du tout!
CYRANA: Pourquoi donc prendre un air dénigrant?
(se secouant la main) : Aïe!
YOUCEF: quoi ?
CYRANA: J'ai des fourmis dans mon poing ! (à Cloé) Je vais vous donner un petit coup charmant
CYRANA: Non
CLOÉ: Au revoir ?
CYRANA:: Non
CLOÉ: pardon ?
CYRANA: Pardon qui ?
CLOÉ: Pardon Cyrana ?
CYRANA: Non
CLOÉ: Pardon Margaret
CYRANA: Bien, très bien, et retenez la leçon très chère, à moins que vous ne vouliez rester une moins que rien...
(Cyrana va pour sortir, elle fait signe à Youssef et Margaret de la suivre)
YOUCEF: (récupérant la poupée): La pauvre... ! (Cloé lui tend la main croyant qu'il s'adresse à elle puis se retrouve seule par terre)
Les bouffons, au temps des rois, étaient ceux qui les faisaient rire, en cela tu n'es même pas une bouffonne, tu n'es pas drôle!
CLOÉ: Ah ouais on est au temps des rois ? et il est ou ton roi ?
CYRANA: Ça dépend le roi des quois ? En un sens ça pourrait être toi
CLOÉ: Tu me casses la tête là avec tes histoires de roi !
CYRANA: « Silence !
CLOÉ: Tu t'es cru au château de Versailles !
CYRANA: « Je vous ordonne de vous taire !
Mes mains vont frapper trois claques !
Vous vous éclipserez à la troisième.
(frappant dans ses mains): Une! »
CLOÉ: N'importe quoi..!
CYRANA: Deux !
YOUCEF:(à Cloé): Je suis sur que tu devrais...
CYRANA: Trois !
(à Cloé): Tournez les talons maintenant.
CLOÉ: J'ai pas de talons!
CYRANA: Tournez! Ou dites moi pourquoi vous maltraitez Margaret ?
CLOÉ: Votre grâce se trompe...
CYRANA: Elle vous dégoûte ? Malsaine vous semble sa couleur? Sa forme, obscène ?
CLOÉ: Mais du tout!
CYRANA: Pourquoi donc prendre un air dénigrant?
(se secouant la main) : Aïe!
YOUCEF: quoi ?
CYRANA: J'ai des fourmis dans mon poing ! (à Cloé) Je vais vous donner un petit coup charmant
(elle le « marave » façon boxeuse)
Alors qu'est-ce qu'on dit maintenant ?CYRANA: Non
CLOÉ: Au revoir ?
CYRANA:: Non
CLOÉ: pardon ?
CYRANA: Pardon qui ?
CLOÉ: Pardon Cyrana ?
CYRANA: Non
CLOÉ: Pardon Margaret
CYRANA: Bien, très bien, et retenez la leçon très chère, à moins que vous ne vouliez rester une moins que rien...
(Cyrana va pour sortir, elle fait signe à Youssef et Margaret de la suivre)
YOUCEF: (récupérant la poupée): La pauvre... ! (Cloé lui tend la main croyant qu'il s'adresse à elle puis se retrouve seule par terre)
Noir
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Ecrit
par et avec Matéo Gomez, Lorie Paillet et Karim
Lorie:
Stéphanie; Karim:
Jean-José; Matteo:
Frédéric
Stéphanie attend
dans sa voiture, elle se remaquille, se remet du rouge à lèvres,
remet ses seins etc... Frédéric arrive avec pleins de valises et
toque à la vitre.
FRED : Et
bonjour, c'est vous qu'êtes là pour le blabla blabla covoiturage
parce que vous m'excuserez, j'espère mais je ne vous ai
malheureusement pas vu parce que j'habite derrière en fait et mon
appartement donne sur le parc Arthur Hugo donc forcément, j'avais
pas une vue sur ici et je ne pouvais pas vous deviner surtout qu'en
plus avec le temps qu'il fait moi j'y vois rien... J'espère que vous
savez conduire sous la pluie parce que moi une fois, j'étais dans ma
Mustang et je peux vous dire que les pneus ils patinaient grave....
S: Oui
oui c'est moi pour le covoiturage, par contre j'avais dit « pas
de valises » sur l'annonce hein ?
F: Ah oui bah
justement je suis désolé, parce qu'en fait si vous voulez, je dois
faire un voyage au Laos pour apprivoiser un troupeau de buffles mais
il se trouve qu'en même temps je suis appelé au Brésil pour
contribuer à la récolte de graines de café donc j'ai besoin de
plus d'affaires parce que...
S: Oui, oui bon bah
dépêchez vous, on va être en retard. Mettez tout ça dans le
coffre.
F: Oui oui d'accord.
Il
ouvre le coffre et remarque des menottes érotiques, il les sort du
coffre, les regarde. Ah ?
Vous êtes policière ? C'est un métier que j'adorais ça
policier, je peux vous dire que quand j'étais brigadier à la
capitale, j’ai assisté à de ces trucs de dingues, une fois par
exemple en sortant d’une banque…
S: Bon, montez !
On va finir par être en retard d’autant qu’on a un autre gus à
récupérer.
Frédéric met
ses valises, ferme le coffre et remonte dans la voiture.
F: Et bah, on est
mieux à l'intérieur parce que ça caille dehors, (il regarde autour
de lui) Dis donc c’est quoi, c’est une Peugeot, pas mal !
Moi, je suis plus allemande, Mercedes, faut que j’allie confort,
sécurité et puissance. Parce que je traverse toute l’Europe et
même une fois, deux fois même je suis allé à Istanbul pour une
ONG en semi remorque Mercédès, ben oui j’ai le permis poids
lourd, ca se voit pas, mais c’est obligé dans le businness, c’est
comme parler anglais. Vous parlez anglais, vous ?
S: Shut up.
F : Shut up
c’est cliché, mais ça me rappelle le Bronx de l’autre époque
quand je m’occupais des mômes là-bas. Oui de retour de Bordeaux,
j’ai fait New York, j’adore les Emire State Building. Même au
Qatar, ils ont pris modèle sur ceux de là-bas. Et c’est de retour
de ce voyage que j'ai pu récupérer la voiture de ma grand-mère...
Une Golf noire type E, injection intérieure look Mercedes !
S: Oui oui d'accord
Stéphanie au
bout du rouleau, (fais le geste de tourner la clé) démarre, bouge
le levier de vitesse et appuie sur la pédale, accélère d'un coup,
ils partent légèrement en avant puis sont projetés en avant (Fred
se cogne ) puis freine brutalement (S appuie fort sur la pédale de
frein) Tout le monde part en avant (Fred se cogne)
S: Merde on a raté
la rue
S part en marche
arrière et Fred se cogne, puis tourne le volant brutalement. Fred
se tenant la tête
F: Ca me rappelle
quand j'étais cascadeur, 200 kms allongé sur le capot en marche
arrière avec un pare brise criblé de balles...
La voiture
s’arrête, Stéphanie cherche partout.
S: Et voilà, le
travail, putain il est où Jean José là ?
F: Mon beau-père
s'appelle Jean-Philippe, incroyable quelle coïncidence !
Stéphanie
klaxonne et ouvre la fenêtre
S: Oh Jean-José,
ramène toi j’espère que t'es pas aussi chiant que l'autre parce
que je vais péter un plomb là.
Jean-José
arrive.
S: Jean José ?
JJ : Non,
Jean-José (prononcé
à l'espagnol)
S: Oui bon bah
montez !
JJ : Bonjour
tout le monde.
F : Ah bonjour,
Jean José c'est ca ?
JJ: Oui oui, non
c'est Juan Jose Hernandez de la Fuente de la Cruz...
S : Moi
Stéphanie. Vous êtes mexicain.
JJ : Non, non
argentin.
Fred :
Argentin ! Ah les souvenirs de plancha avec mes propres bêtes,
3000 têtes ! Le personnel que j’avais, des gauchos à cheval,
qu’on ne mangeait pas. Et le tango avec mes musicos… Mais bon au
fait moi, c'est Frédéric mais vous pouvez m'appeler Fred, et elle
c'est Stéphanie, c'est elle qui va nous emmener à bon port.
S: Non on va à
Dijon !
JJ: Je propose qu'on
y aille.
S: Ouais allez
Stéphanie
redémarre brusquement (levier de vitesse et pédale), Fred se cogne
encore.
F : Et vous
Jean-José vous êtes dans quoi ?
JJ :
En
fait… je suis…
Frédéric le coupe.
F: C'est un petit
peu compliqué en fait, je suis dans l’aéronautique,
l’informatique, l’agro-alimentique… je voyage de villes en
villes,
S : Poil aux
moustiques !
F : Ce que
j’aime c’est faire de nouvelles rencontres en me faisant héberger
par de nombreuses personnes...
S: Ouais, t'es au
chômage quoi, un gratteur, tu te tapes l’inscruste !
Le téléphone de
Stéphanie sonne, elle le sort de sa poche le regarde et répond. JJ
et F continuent de discuter ( ils font semblant de parler), F fait
des grands gestes.
S: Ouais bébé je
peux pas te parler la, je suis en covoiturage. Quoi ?... T'es
tout seul à la maison ? Tu penses à moi ? Ouuuh, ce que
je porte ? Pas grand chose...
Jean José et
Fred se regardent avec des grands yeux. F jette un regard dehors.
S: Juste
une petite culotte blanche...
F: Rouge !
S: Non, non blanche
F: Non, mais le feu
rouge !
L: Oh putain !
Stéphanie freine
un grand coup (appuie fort sur la pédale), Fred se cogne. Elle
redémarre.
S: Bon
bébé t'en étais ou ? Tu vas me faire quoi ? Ah oui ?
Ah oui ? Et après ? Ah bon ? Ok mais t’iras fort ?
T’iras aussi dans la....
F : Vous
trouvez que c’est prudent de téléphoner en conduisant. Une fois
il m’est arrivé un accident……….
JJ : En plus y
a des choses que je préférerais ne pas entendre... C'est déplorable
S: Bon je te laisse
je suis avec un flic et un cureton ? Je te rappelle après.
F: Oh bah moi ca me
dérange pas que vous soyez au téléphone, c’est votre problème
et c'est votre voiture après tout… puis d'un coté, ça me
rappelle la fois où j'avais été hébergé dans une famille
congolaise au bord du Nil (Jean
José sort une cigarette)
et en fait la femme à un moment donné elle nous avait cuisiné une
biche et le problème c'est qu 'elle était trop cuite et en
plus elle était enceinte…
JJ : Quoi, la
femme ou la biche ?
F: Puis ce qu'était
drôle, c'est qu'à cette époque j'étais sage femme donc j'ai du
l'accoucher en urgence et c'est au moment ou j'ai sorti le premier
petit que j'ai compris que le père était en fait était le mari de
la femme...
JJ : Ah oui ?
Mais c'est pas un peu inutile de faire accoucher une biche trop
cuite ?
S: Ho
ho oh, ho ho oh… Jean Edouard, on fume pas dans ma voiture
JJ :
Moi c'est Jean José, et je suis navré mais malheureusement j'ai des
graves problèmes de santé et si j'ai pas ma dose de nicotine...
J'ai tendance à comment dire, péter les plombs
S: J'en
ai rien à foutre, ca va sentir la clope partout dans la voiture
JJ : Je crois
que vous ne comprenez pas en fait.
S: Ok bon écoute
moi bien Jean René, là il y a deux possibilités c'est soit tu
remballes ta clope, soit tu te casses !
Fred : Euuuuh,
le feu est vert hein
JJ entre dans une
énorme colère ce qui terrifie Frédéric.
JJ : Je
m'appelle Jean JOSEEEEEEEE
S: Et oh baisse d'un
ton là mon gars parce que ca va partir en couilles dans cette
voiture là !
F : Euh vous
devriez peut être vous calmer...
JJ : Ferme ta
gueule toi, ferme ta putain de grande gueule.
S: Et mais ça va
pa..
JJ : Et toi
aussi ta gueule. (d’un
coup il se calme et passe de la colère à la douceur) Stéphanie
heurte quelque chose, tout le monde part en avant, Fred se cogne, JJ
respire comme un animal
S: C’était quoi
ça encore ? Un chien ?
F étant
terrorisé par JJ
F: Attendez je vais
voir
Fred descend, JJ
aussi et se met à fumer en dehors de la voiture. Fred cherche
partout autour de la voiture. S rappelle son mec mais tombe sur la
voisine ( TEXTE : ENGUEULADE ENTRE S ET SA VOISINE)
Fred revient
tenant un chien qui dégouline de sang, il remonte dans la voiture. S
voit le chien, dit à la voisine qu'elle la rappellera, puis
raccroche.
S: Oh la la, qu'est
ce que c'est que... mais c'est une blague vous allez foutre du sang
partout la.
Du sang gicle
partout sur la tête de F.
F: Mais non mais
regardez il saigne qu'un tout petit peu. (alors
qu’il saigne énormément)
S: Non mais
n'importe quoi il pisse le sang là, attendez mettez votre doigt sur
le trou où ça gicle là.
F le fait et le
sang arrête de gicler.
F: Non ne vous
inquiétez pas, j'ai été vétérinaire dans un dispensaire en
Afrique et des petits noirs qui saignaient j’en ai vus ! Mais
là le problème c’est que… je ne trouve pas la tête.
S: Il en a pas,
allez jetez moi ca dehors !
F: Ah non, il faut
lui donner une sépulture décente, c’est quand même un être
humain et je vais le mettre sur la banquette arrière. Je m’en
occuperai plus tard.
JJ remonte dans
la voiture, complètement calme.
JJ : Euh si je
peux me permettre, je crois qu'il est déjà mort là. On devrait
l'empailler. Je le vois bien sur ma table de mon salon à côté du
hibou.
F: Vous avez de la
paille dans la voiture?
S: Oui bien sûr
j’en ai toujours 200 meules dans le coffre. D’une pierre deux
coups, je blabla car et je livre les agriculteurs.
F : Mais non
j’en ai pas vu dans le coffre.
JJ : (A
Frédéric) Mais non c’est de l’humour.
Frédéric
comprenant la blague se met à rire : Très bon, très bon…Toi
t’as la paille et la poutre dans l’œil de ton voisin.
F : Oh très
drôle, très drôle.
F : Nous voilà
à bon port
S: Non à Dijon !
C’est là que vous descendez ?
F: Oui oui tout à
fait, bon et bien merci beaucoup et à très bientôt j'espère parce
que de toute manière je risque de très bientôt reprendre un
covoiturage parce qu’il faut que j'aille au salon de l'agriculture
pour montrer mon bétail et je participe au concours du meilleur
kangourou...
S: Oui bah essayez
d'oublier mon numéro pour votre prochain covoiturage.
JJ : Au revoir
Frédéric, amusez vous bien !
F: Oui au revoir, au
revoir attendez juste je vous laisse ma carte (à Stéphanie) si vous
voulez me joindre.
JJ prend la
carte, S la jette par la fenêtre. Fred part.
S: Putain il a
oublié son chien. Et oh Fred, votre chien, là !
F: Ah oui j'ai
failli oublier
Il peine à le
prendre puis ferme la portière avec son pied.
F: Et voilà, au
revoir
S: Waaaa, ça y est
il est parti, bon et vous, où est ce que vous allez vous
Jean-Francois ?
JJ se remet en
colère.
JJ : Je
m'appelle Jean JOSEEEEE, putain, je me casse d'ici.
Silence.
Stéphanie se frotte la tête… Puis elle reprend son téléphone et
rappelle la voisine puis playback. F arrive en courant
F: Merde, merde,
merde, attendez, j'ai oublié mes valises ! Imaginez qu’elle
tombe entre des mains malveillantes, parce que dedans outre les
plans, j’ai quelques codes… enfin je me comprends.
NOIR
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LA
RACISTE
Ecrit
et joué par
Monique
Sarrazin, Françoise Sadoux, Divine Nsay et Lorie Paillet
La
scène commence avec les deux employées sur le texte « Les
bonnes » de Jean Genet.
THÉRÈSE :
Excusez moi madame, je voulais demander pour le salaire parce que
vous nous payez même pas !
MARIE:
Oui
elle a raison ! Ça fait longtemps que vous nous payez pas, on
travaille tous les jours, H24 mais rien, c'est de la souffrance ça
vraiment,
FRANCINE
:
Un salaire et puis quoi encore ! Je loge déjà vos 7
cousins-cousines et je sais pas, ça ne vous suffit pas ? Si
vous continuez à réclamer je vais appeler l’immigration, ce sera
vite régler, retour au pays.
MARIE :
Non madame c'est bon.
FRANCINE
:
Allez en cuisine, vos têtes me donnent la migraine.
Elle
s'installe à sa table de salle à manger, et regarde des papiers.
Le
téléphone sonne.
FRANCINE
:
Ah mince c'est Suzanne. Oui bonjour Suzanne, oui non ben écoute
c'est compliqué. Je sais je sais je vais toucher l’héritage de
feu mon mari, presque 5 millions d'euros, mais bon, j’ai des frais
de succession qui peuvent aller jusqu’à 2000 €! C’est onéreux,
ils se mouchent pas avec le dos de la cuillère, les notaires. Mais
il se peut qu’en les plaçant… Non les impôts, y’a pas de
soucis, il a fait des écrans partout entre le Luxembourg et Panama.
Je ne t'ai pas dit tout à l'heure, mais y a Monique qui vient, ben
Monique ma fille, que je n'ai pas vue depuis 10 ans. Elle doit avoir
quelque chose d'important à me dire pour venir, ou alors elle vient
chercher de l'argent, mais là avec ce que le notaire va me réclamer
tout à l'heure, il me répète sans arrêt que je dois donner de
l'argent pour payer des frais, je m'attends à une grosse somme... Ca
me fait peur… Je te laisse, j'ai un double appel, c'est le notaire
justement, oui oui je te rappelle après la visite de Monique… Allo
oui bonjour Maitre oui. Tant que çà ? Oui je sais bien vous
m'aviez prévenue mais bon 2500 euros de frais malgré la nouvelle
loi Pinaille votée récemment au Parlement ? Je dois payer
2500 euros ? Ca augmente tous les jours ! Oui je passerai à
l'Etude, je n'ai pas le choix de toute façon, mais 2500 euros tout
de même ! Oui je sais bien que je n'ai que ça a payer sur la
succession, mais c'est une grosse somme, oui je sais 4 millions
d'euros et plein de biens immobilier, mais c'est pas une raison, un
sous est un sous. Au revoir Maitre. Quel… ! Ah ça sonne ça
doit être ma fille. Oh ma chérie comme je suis heureuse !
Monique
entre.
MONIQUE
:
Oh maman bonjour, quelle joie de te revoir, dis donc tu as évolué
tu fais des couleurs maintenant.
FRANCINE
:
Non, c’est trop cher aujourd’hui le coiffeur, c’est ma couleur
naturelle
MONIQUE :
Ah oui tu as bien grisonné !!! Ce n’est pas bon signe
FRANCINE :
Ben oui que veux tu, c'est ça 10 ans.
MONIQUE :
Comme ton quartier est chic et quel bel appartement, çà sent le
fric tout çà. Et cet immense lustre vous ne l'aviez pas je ne l'ai
jamais vu. Tu ne te mouches quand même pas du pied.
Francine appelle Marie et Thérèse pour enlever le manteau
Marie
et Thérèse :
Bonjour madame on peut prendre vos vêtements ?
MONIQUE :
Bonjour
mesdemoiselles et deux gouvernantes par dessus le marché,
FRANCINE
:
Deux noires, quoi !
MONIQUE :
Qui
se prénomment ?
Les
filles se présentent
MARIE et THERESE
MONIQUE :
J'espère que vous êtes bien ici les filles
FRANCINE
:
Bon, allez prenez les vêtements et retournez à l'office
MONIQUE :
Ben doucement maman avec les filles tout de même
FRANCINE
:
Je suis pressée ma chérie que tu me racontes ta vie
MONIQUE :
Oui maman, mais quand même tu pourrais être un peu plus aimable
avec ton personnel
FRANCINE
:
Ecoute, ce sont des noires et il ne faut pas les habituer aux
compliments, ce n'est pas bon pour elles, elles sont là pour servir
les blancs
MONIQUE :
Oui
bien sûr ! Et au fait Heer ROBERT il n'est pas là ? Mon
charmant beau père.
FRANCINE
:
Oh ma chérie, un terrible malheur, Robert est mort il y a trois mois
mais je ne savais pas ou et comment te prévenir.
MONIQUE :
Oh ROBERT est mort (Elle fait semblant de pleurer)
FRANCINE
:
Tu es triste ???
MONIQUE :
Non pas du tout, je suis même super content, il ne m'a jamais aimée,
jamais un bisou jamais un câlin alors moi je le détestais Vous ne
pensiez qu'à votre fric ! Heer Robert est mort, le porte
drapeau du FN !
FRANCINE
:
Tu n'as pas beaucoup changé, toujours les mêmes reproches alors que
je suis en deuil
MONIQUE :
En
tout cas, Robert n'était quand même pas le beau papa idéal. Pour
toi avec le décès c’est le jackpot ! Gling gling gling…
FRANCINE
:
Ecoute Monique ne parlons pas de cela, tu sais j'ai quand même des
dépenses imprévues
MONIQUE :
Oh ben on ne le dirait pas
FRANCINE
:
Et pourtant !
MONIQUE :
Ah bon ?
FRANCINE
:
Bon qu'est ce que je t'offre ? Une petite coupe de champagne
pour fêter nos retrouvailles. Marie Thérèse champagne ! (les
filles arrivent avec le champagne en criant champagne champagne !...)
MONIQUE :
Je ne bois pas de champagne maman, merci mesdemoiselles de m'apporter
un petit verre d'eau
FRANCINE
:
On ne remercie jamais les domestiques, après elles vont s'habituer.
MONIQUE :
Oh maman sois correcte
FRANCINE
:
Pourquoi ma fille tu ne veux pas boire une petite coupe, tu n'es pas
souffrante au moins ?
MONIQUE :
Mais non maman, bon je vais te faire plaisir une toute petite coupe
FRANCINE
:
Allez raconte
MONIQUE :
Maman, j'ai de très bonne nouvelles.
FRANCINE
:
Ah bon, tu as gagné au loto ?
MONIQUE :
Mais non je suis fiancée (Elle montre sa bague)
FRANCINE :
Mais dis-moi c’est un beau zirco
MONIQUE :
Non c’est un diamant, un véritable diamant
FRANCINE
:
Euh j'ai des doutes… et ton fiancé, comment est il ? Comment
s'appelle t'il ?
MONIQUE :
Attends je vais te le faire voir, comme il est beau. (elle sort son
portable) Oh zut j'ai plus de batterie. Il s'appelle Mo.. Mo
FRANCINE
:
Momo mais c'est pas un prénom ! Maurice ?
MONIQUE :
Non maman, Moustapha
FRANCINE
:
MOUSTAPHA ? Mostapha, mostapha de mostapha ?
MONIQUE :
Moustapha,
oui Moustapha du Maroc
FRANCINE
:
Moustapha du Maroc !!! Mais qu'est ce que tu as encore été
chercher là ??
MONIQUE :
Ben maman, j'ai trouvé quelqu'un qui m'aime
FRANCINE
:
Mostapha du Maroc, Maroc blanc ?
MONIQUE :
Maroc, Maroc quoi !
FRANCINE
:
Oh depuis des générations on est blanc dans la famille, des
générations, un marocain, les bras m'en tombent.
MONIQUE :
Oh la la quelle purge, tu ne vas pas recommencer avec tes propos
racistes ! Mon fiancé c'est Moustapha, un point c’est tout.
FRANCINE
:
Ah non pas de Maghrébin. J'ai besoin d'un scotch !! (elle sort
en répétant inlassablement « Moustapha… »)
MONIQUE :
Tu
es vraiment insupportable maman
Sur
ce, les deux employées arrivent pour féliciter Monique
MONIQUE :
C'est très gentil de votre part mesdemoiselles, mais dites comment
est elle avec vous ?
Les
filles :
Oh la la elle est très très méchante, très très raciste, c’est
abusé et on n'est même pas payée et on travaille H24
MONIQUE :
Ah bon mais pourquoi vous restez si elle vous maltraite, et comment
çà pas payées. Je dois avoir un petit billet sur moi, c'est tout
ce que j'ai les filles. Vous êtes déclarées au moins
Les
filles :
malheureusement on n'a pas nos papiers, alors elle profite de nous.
Et on mange mal. Elle dit qu'elle a des soucis financiers mais ce
n'est pas vrai, elle est bourrée de fric la vieille raciste.
FRANCINE
:
(elle revient) :
Que se passe t'il ?
MONIQUE :
Rien rien maman, je discutais avec tes employées
FRANCINE
:
On ne parle pas avec elles, elles sont à notre service. Tu crois
qu'elles comprennent quelque chose. Allez à l'office les filles !
Hop hop hop et que tout brille
MONIQUE :
Que tu es méchante, tu es ignoble. Tu es pire que Heer Robert.
FRANCINE
:
Mais non, je ne suis pas méchante c'est un peuple noir, çà fait
des siècles qu'on les traite comme çà et personne ne s’en
plaint !
MONIQUE :
Pour info, ça fait des siècles que l'esclavage a été aboli, mais
pas chez toi, on dirait. Et au fait je vais en rajouter une couche,
le petit Isaac va arriver.
FRANCINE
:
Isaac qui c'est ? Il arrive quand ? Je ne le connais pas.
MONIQUE :
Et pour cause ma p’tite mère, il arrivera dans quelques mois car
il est là dans mon ventre ?
FRANCINE
:
Quoi tu es enceinte d'un arabe et Isaac en plus un prénom biblique,
non mais je vais devenir folle
MONIQUE :
Tu m'énerves maman, comme d'habitude je crois que je vais partir
fâchée. On dirait que tu ne souhaites pas mon bonheur et tu t'en
fous de ne pas avoir la joie de bercer ton petit fils, je m'en
vais.
FRANCINE
:
Les filles, venez débarrasser la table, mais qui discute à la
porte ?
Moustapha
est à la porte
MONIQUE :
Ah
chéri, tu es là mais tu devais m'attendre en bas dans la voiture.
LE
PRINCE :
Ne te voyant pas venir j'ai préféré monter
MONIQUE :
Non, non s'il te plait on s'en va, je veux partir
LE
PRINCE :
Quand même chérie, présente moi ta maman
Le
prince tend la main en direction de madame qui refuse de la lui
serrer. Les deux employées arrivent en criant, elles ont reconnu le
fils du prince du Maroc et demandent de faire un selfie.
FRANCINE
:
Qu’est-ce qu’il vous prend ?
Marie
et Thérèse :
Mais vous ne le reconnaissez pas madame ! C'est le fils du Roi
du Maroc
FRANCINE
:
Les filles mes chéries doucement vous allez l'étouffer. Prenez donc
un peu de bon temps. (elle leur donne quelques billets) Allez vous
acheter des nouvelles robes, je vous les offre.
MONIQUE :
Oui et bien, n’en fais pas trop maman !
Les
deux employées partent ravies et très surprises
FRANCINE
:
Bonjour monsieur à qui ai je l'honneur ? Prenez donc place dans
mon humble demeure.
LE
PRINCE :
Moustapha, prince héritier du Maroc
FRANCINE
:
Le prince héritier du Maroc entier, fils du roi du Maroc ?
LE
PRINCE :
Oui c'est à peu près cela
FRANCINE
:
Formidable, c'est donc ton fiancé ma chérie
MONIQUE :
Oui maman celui que tu ne veux pas voir, qui fait tâche parmi les
blancs de la famille
FRANCINE
:
Hoooo qu'est ce que tu racontes, je suis ravie prince de vous
recevoir à la maison, quel bonheur pour ma fille. Alors comme çà
vous allez épouser ma fille, elle deviendra princesse du Maroc ?
LE
PRINCE :
Du Maroc madame, du Maroc tout entier et de tous ses palais de tout
son or et ses richesses.
FRANCINE
:
Qu'est que ce que vous êtes beau, un beau brun de beaux yeux noirs,
et des petites boucles comme des petites queues de cochon …. Je
pourrais venir vous voir au Maroc parmi tous ces marocains ?
MONIQUE :
Et tu aimes les arabes maintenant !
FRANCINE
:
J’ai toujours aimé les étrangers même s’ils sont plus nombreux
que les français. Comme je suis ravie de vous recevoir. Ma fille me
manquait tellement. Et je vais être mamie !!!! (Monique
fait celle qui joue du violon pour exprimer l'exagération de sa
mère)
Oh quelle joie je me fais de célébrer votre mariage et d'avoir ce
petit Isaac comme petit fils.
MONIQUE :
Maman c'est honteux. Chéri ne l'écoute pas, elle ne tient que des
propos racistes, elle m'a pratiquement mise dehors parce que tu étais
marocain, elle a deux gouvernantes noires qu'elle traite très mal.
Quel faux cul !
LE
PRINCE :
Ecoute ma chérie ta maman a l'air très agréable et généreuse et
j’ai vu tout à l'heure qu'elle leur donnait discrètement de
l'argent pour acheter des robes.
MONIQUE :
C'est pour mieux te berner mon chéri, elle est odieuse, elle réagit
comme çà uniquement à cause de ton rang. Comme par magie tu es
gentille avec tes domestiques noires maintenant maman ?
FRANCINE
:
Qu’est-ce que tu racontes, tu sais très bien que je me suis
toujours engagé pour la cause des noirs. Le message de Martin Luther
King m’accompagne depuis ma tendre enfance. Quel homme ! Et
Mandela !
MONIQUE :
(qui s'étouffe) Heer Robert doit faire la toupie dans sa tombe !
FRANCINE
:
Mon beau Prince, ne l'écoutez pas c'est les hormones qui parlent !
Alors ce mariage en France ou au Maroc ? Je vais venir bien sûr
si vous acceptez ? Et je vais participer aux frais
LE
PRINCE :
Oh non madame nous prenons tout en charge ; le mariage aura bien
lieu au Maroc, un chauffeur viendra vous chercher et vous conduira à
mon jet privé qui vous emmènera dans mon palais à Rabat puis nous
nous retirerons sous une tente avec ma famille bédouine.
FRANCINE
:
Avec votre famille Bédouine ? Oh quelle joie ! Vous êtes
vraiment très cultivé et vous parlez un français parfait
LE
PRINCE :
j'ai fait mes études à la Sorbonne et à Oxford.
FRANCINE
:
C'est magnifique et ça se voit !
MONIQUE :
Tu n'as pas l'impression que tu en fais beaucoup trop. C’est vrai
que toi à part tes livres de compta, tu n'as pas ouvert beaucoup de
bouquins.
LE
PRINCE :
Sois gentille, enfin c'est ta maman et une maman c'est sacré (il dit
une phrase en arabe)
Monique
lui répond en arabe
FRANCINE
:
Tu parles arabe aussi ma fille et lui aussi, quelle jolie langue.
MONIQUE :
Te connaissant au fond de toi tu dois bien avoir les boules !
FRANCINE
:
Et ce petit Isaac va être mon rayon de soleil
MONIQUE :
Tu
vas tenir un métis dans tes bras maman… Je ne suis vraiment pas
bien on rentre chéri, je ne peux plus supporter cela, elle me fait
monter la tension et ce n'est pas bon dans mon état. Et en plus j'ai
mal au ventre
FRANCINE
:
Oh ma chérie, Moustapha emmenez là
Monique
et le Prince se lèvent, Françoise prend le prince dans ses bras
FRANCINE
:
Je suis si heureuse de vous voir entrer dans la famille à bientôt
beau prince!
MONIQUE :
Ce n'est pas possible !
Le
Prince et Monique partent, Thérèse et Marie rentrent dans la salle
à manger
THÉRÈSE :
Madame vous êtes très gentille tout d’un coup, je ne vous croyais
pas comme çà .
MARIE :
Merci vraiment on a acheté beaucoup d'habits vous voulez voir ?
C'est très beau.
FRANCINE
:
Allez ! Laissez moi tranquille, allez en cuisine, je ne suis pas
votre amie, je vais appeler l'immigration si vous continuez ! Et
ce sera retenu sur votre salaire.
THERESE :
Mais on n’a pas de salaire.
MARIE :
Qu'est-ce qu'on a fait ?
FRANCINE
:
Laissez moi tranquille bon sang ! En cuisine je vous dis !
Quelles emmerdeuses !
Les
deux employées sortent ronchonnes
FRANCINE :
(au téléphone) Allo suzanne, alors là je ne sais pas comment elle
s'est débrouillée Monique, parce que quand même elle a un physique
ingrat , on peut le dire. Et bien dis donc elle s'est trouvée
un Prince, le Prince du Maroc, je sais plus trop mais bourré de fric
bien sûr. Oui ma chérie et cet été prépare tes valises on ne
part pas en France mais au Maroc au frais de la royauté ! Vive
le Roi !
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L'héritage
Ecrit
et joué par Marie-Claire Roosens, Christine Bendjael,
Marie-Geneviève Randon et Rémi Rossignol
Marie-Claire
(Ginette), Christine
(Gertrude), Marie-Geneviève
(Ghislaine), Rémi
(Gaston)
L’action
se passe à Paris. Trois sœurs se retrouvent dans un café et
bavardent. Près d’eux un homme seul à une table, c’est Gaston.
Ginette :
Ca ne change pas ! Elles sont toujours en retard ! Allo Gertrude que
fais-tu, (Ginette
commande un café en regardant vers le haut – le serveur mesure
plus de 2 mètres c'est sûr...Un café s’il vous plaît) je
commandais un café ! Bon, je t'attends depuis une 1/2 heure ! Où
es-tu ?
Gertrude
: J'arrive, y a pas le feu au lac ! J'arrive je suis là...
Ginette
: Ghislaine n'est pas avec toi ?
Gertrude
: Non je ne l'ai pas vue (Gertrude
retrouve sa soeur au café)
Ginette
:
Bonjour Gertrude comment vas-tu ?
(le téléphone
de Gertrude sonne quand elles s'embrassent)
Gertrude
:
C'est toi Ghislaine ? Que fais-tu ? On t'attend depuis 1/2 heure !
Toujours en retard, comme d'habitude. C'est toi la plus près et
c'est toujours toi la dernière !
Ginette
rit.
Ghislaine
: Allo, qu'est-ce qui se passe, vous ne répondez pas ? J'arrive, je
suis là. Je cherche une place pour me garer !
Gertrude
: Tu n'as qu'à te garer sur une place pour handicapés, toi tu peux
! (Gertrude
et Ginette rient)
(surprise
par Ghislaine qui est à côté d'elle)
Ah, t’étais là !
Ghislaine
: Apparition
! (elles
s’embrassent)
Ginette
: Alors
Gertrude, tes vacances à Venise ?
Gertrude
:
Super, Venise, le soleil, les gondoles et les gondoliers...
Ghislaine
: Oui, surtout les gondoliers !
Gertrude
prend un air triste.
Ginette
: Qu'est-ce que tu as Gertrude ?
Gertrude
: A mon retour j'ai trouvé Maurice agonisant, j'ai tout essayé même
le bouche à bouche, rien à faire (elle
sanglote),
il est mort ce matin.
Ginette
: Maurice est mort, ce n'est pas possible ?
Gertrude :
Peut être que c’est le coeur qui a lâché ?
Ginette
:
Il ne faut pas te mettre dans cet état voyons ! Tu vas en retrouver
un autre qui te donnera le sourire ! Yu n'as jamais su les garder
bien longtemps ! Ceux que tu as gardés, c'est parce que je m'en
bien suis occupée !
Ghislaine
: Maurice,
c'est ton voisin ?
(personne
ne répond)
Ghislaine
: Et c'est pour quand l'enterrement ?
Gertrude
: Demain matin.
Ghislaine
: Et vous l’enterrez où ?
Gertrude :
Au fond du jardin. (en regardant Ginette) Mon petit poisson chéri
mérite bien une boîte à sardines comme dernier hommage !
Ghislaine
: Tu ne vas pas nous casser les roustons pour un poisson !
Parlons
plutôt de ton voyage en Espagne, Ginette ?
Ginette :
J'ai passé dix jours inoubliables en Andalousie, Cette région
renferme des trésors insoupçonnés ! Nous avons visité Grenade et
l'Alhambra, une merveille d'architecture. Séville, hum… Dans
un petit restaurant nous avons dégusté des spécialités locales
arrosées d'un rioja, un vrai régal !
Cordoue,
Malaga
la ville natale de Picasso et d'Antonio Banderas...
Ghislaine
: Je le connais même pas cet oiseau là !
Ginette
: C'est un acteur !
Ghislaine
: Oh j'ai soif, je vais commander !
Gertrude
à Ginette
: Est-ce que tu es allée à Madrid manger sa spécialité, la paella
?
Ginette
: La
paella est une spécialité de Valence ! Nous sommes restés en
Andalousie.
Ghislaine
se
retourne vers nous et dit : Regardez
le type là-bas j'ai pas la berlue, c'est Gaston ?
Gertrude :
Gaston, le frangin ?
Ginette :
Tu es sûre qu’il s’agit bien de notre petit frère ? Ce n’est
pas possible, il n’a plus cette tignasse qu’il avait avant son
départ, c'est déjà ça ! Mais tu as raison c’est bien
lui !
Ghislaine
: Vous
avez vu l’allure qu’il a ? On dirait un clodo avec son short
et son sac à dos !
Les
trois soeurs n'ont pas très envie de le voir, elles ramassent leurs
affaires, règlent l'addition et se lèvent pour partir mais trop
tard Gaston les a vues et vient vers elles. Elles s’exclament :
« mais
c’est Gaston ! »
Elles font semblant d'être contentes de le voir.
Gertrude :
Quelle surprise ! C’est toi Gaston ! Mais où étais tu
passé ?
Ginette :
Je suis si contente de te revoir. Où sont passés tes cheveux
longs ? Comme ça tu ressembles à papa !
Gaston
:
Ah bon tu crois, papa il était plus...
Ginette :
Oui papa en moins ?
Gaston
:
Bonjour la préférée ! Toi aussi t’as drôlement changé, tu as
de sacrés rides et si tu veux savoir je t’aurais pas reconnue dans
la rue !
Ginette
: Trop
sympa ! Toujours le même.
Ghislaine
: Et bien mon frère, nous sommes bien contentes de te revoir !
Champagne !
Gaston :
Un verre d'eau suffira. Et vous mes sœurs, qu'est-ce que vous
devenez ? Vous avez des enfants ?
Ginette :
Moi, je ne travaille pas, mon mari est architecte très renommé.
J'ai deux enfants, Anne-Charlotte, directrice d'un grand journal et
Hubert, ingénieur aéronautique. Mais quelle coïncidence !
Aujourd’hui ça fait 15 ans pile que tu es parti ! Tu aurais
pu nous donner de tes nouvelles ! Maman a souvent pleuré à cause de
toi !
Gertrude :
Moi, j'étais mariée, j'ai quitté mon mari il me tapait tout le
temps.
Gaston
:
Ah bon, il te battait.
Gertrude
:
Il me tapait mon fric et moi avec ! J’ai donc divorcé.
Maintenant c'est moi qui me tape tout ce que je rencontre sur mon
chemin « les jeunes, les vieux, les femmes, les gondoliers... »
tout ce qui bouge.
Ghislaine
: Surtout les gondoliers !
Gaston
se
tourne vers Ghislaine :
Et toi alors ?
Ghislaine
: Je
suis mariée avec un homme formidable et je vis dans ma villa de
Saint Tropez. Mon mari est part souvent à l'étranger. Je suis
tranquille. Je n'ai pas d'enfant. Je vis ma vie. (à
Gaston) D’où
viens tu ? Comment vas-tu ? Raconte nous un peu.
Gaston :
Je vais très bien. Je suis en pleine forme. Je reviens d’Angleterre
où je me suis marié et j’ai 2 enfants.
Ginette :
As-tu des photos?
Gaston
sort une photo en piteux état :
Me voici avec ma femme.
Ginette
: Ah
c'est ta femme ? Vous alliez à une soirée déguisée ?
Gaston
:
Non, pourquoi ?
Ghislaine
:
Les moustaches lui donnent un certain charme ?
Ginette :
Ah oui d'accord.
Gaston
sort une 2° photo :
Là, c'est moi.
Gertrude
:
C'est toi avec le casque de moto et les lunettes de plongée ? Ça ne
va pas terrible ensemble !
Gaston
:
Merci les frangines. Voilà la photo de mes enfants.
Ginette
: Ca
c’est tes enfants ! (elle grimace) La beauté c’est
intérieur parfois. Où sont-ils ? Où travaillais tu ?
Gaston :
j’ai laissé ma famille en Angleterre. Je faisais des petits
boulots à droite à gauche.
Ghislaine
: Do you speak english ?
Gaston
:
Non, parce qu’on habitait dans le quartier allemand !
Ginette
:
Ca ne m'étonne pas, tu n'as jamais été fort en classe !
Gertrude :
Pourquoi reviens-tu seulement aujourd'hui après tant d’années
d’absence ?
Ghislaine
: Et où vas-tu traîner tes guêtres maintenant ?
Gaston :
Je viens retrouver les parents. J’ai quitté l’Angleterre sur un
coup de tête.
Gertrude :
Ils sont partis? Tu arrives trop tard.
Gaston
:
Ils sont partis où ?
Les
trois soeurs se regardent,
Gertrude
tend un doigt vers le ciel, Gaston ne comprend pas
Ginette
fait le signe de croix, Gaston ne réagit pas
Ghislaine
fait le signe « couper la caboche »
Gaston
se met à pleurnicher.
Ginette :
Mais, tu ne demandes pas comment ils sont morts ? Ils ont eu un
accident de voiture, tu connais papa, il aimait la vitesse mais cette
fois ça ne lui a pas réussi ! Nous avons entrepris des recherches
pour te retrouver mais sans résultat.
Ghislaine
: T'avais qu'à pas partir sur un coup de tête ! Quand tu étais
chez nos parents tu es sorti un beau matin chercher des cigarettes et
tu n'es jamais revenu.
Gaston :
Ils sont morts depuis combien de temps ?
Ghislaine
: Ca fait dix ans déjà !
Gaston :
Au fait qu’en est-il de l’héritage ? Et la Porsche ?
Gertrude
: Ils
se sont foutus la gueule en l'air avec.
Ginette :
Nos parents ont fait des donations à chacune de nous. En ce qui
concerne ta part d’héritage, il faut contacter le notaire.
Gaston :
Et la grosse maison de Deauville, le château à la campagne, le
haras, les voitures de collection ?
Ginette :
Je vis dans la maison des parents et j’ai la villa de Deauville et
la Cadillac.
Gaston
en
colère :
Evidemment tu as toujours été la préférée. Tu as toujours eu ce
que tu voulais.
Ginette
:
Comme tu es désagréable ! Ne dis pas n'importe quoi ! Je voulais un
petit chien et je ne l'ai jamais eu, pas plus d'ailleurs que le
violon. Toi, tu as eu un vélo et une mobylette... tu étais le fils
chéri ! Si tu étais resté tu aurais sûrement eu une voiture !
Gaston
: Tu n'as pas eu le petit chien parce que les parents ne voulaient
pas d'animaux à la maison ! Je n'ai eu qu'un vélo tout rouillé et
la mobylette du grand père.
Gertude
: L'ancienne mobylette toute chromée !
Ghislaine
: Avec toutes ses roues !
Gaston
: Nos parents ne se sont jamais ruinés pour moi. Et le haras ?
Ghislaine
: C'est moi qui l'ai et je galope dans les bois.
Gertrude :
Moi j’ai le petit château à la campagne.
Gaston :
Ben, et pour moi que reste t il ? Les voitures de collection ?
Ginette :
Elles ont été vendues pour payer les droits de succession. Et après
ton départ, papa a donné la mobylette à un SDF.
Gertrude :
Il reste la 4L, 3 vitesses de 1975, elle est au fond du jardin avec
les poules dedans et le petit studio contiguë.
Gaston :
Je veux l’adresse du notaire et ça ne va pas se passer comme ça !
Ginette
dit
à Gaston : As-tu
un stylo pour noter l’adresse de Maître Lambert ?
Gaston
: Et bien je vais voir. Voilà tout ce qu’il me reste je n’ai
plus rien (il
déballe son sac : serviette, brosse à dents, rasoir, assiette,
couverts, coupe en commentant chaque objet...)
Ghislaine
:
Je me disais bien qu'il y avait une drôle d'odeur je croyais que
c'était le chien du patron.
Les
3 sœurs se regardent.
Ginette
:
Tu n'as pas de savon, de gel douche ! Et tes vêtements ? Bon, voilà
l'adresse de Maître Lambert.
Gaston :
Et ce soir alors, où est-ce que je vais dormir ? Je n'ai pas
pris une douche depuis une semaine et dans la 4L il n’y a pas de
douche ! En plus, elle est trop dégueu, il faut enlever la
paille, les poules, les merdes de poule, pour qui vous me prenez ?
Ginette :
Voilà 100 € pour te dépanner.
Gaston
prend les billets et recompte...
Ghislaine
:
Y
a
le compte ? Et toi Gertrude tu donnes combien ?
Gertrude
: Non rien du tout, pas un flèche.
Gaston
se lève et s’en va. Il se retourne vers ses sœur et « MERCI »
Ginette
en
riant dit :
De toute manière il n’aura rien, car le délai de 10 ans pour
réclamer l’héritage est expiré. Et en plus, vous ne le savez
peut être pas mais l’étude du notaire a brûlé et il est mort
dans l'incendie.
Les
trois soeurs ricanent...
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